Empreinte carbone : Comparatif Vélo électrique et Voiture thermique/électrique

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Comparatif : Émissions de CO2 à la production et à l’usage  

Le fabricant de vélos Trek à réalisé une étude comparative de l’empreinte carbone de la production des vélos classiques et électriques en 2021. La fabrication d'un vélo émet 50 à 80 fois moins de gaz à effet de serre que celle d'une voiture, tandis que son utilisation émet entre 500 et 700 fois moins de polluants qu'une voiture à moteur thermique. 

Selon l'étude, un vélo classique émet en moyenne 100 kg de CO2 lors de la production contre 165 kg pour un vélo électrique. L’empreinte carbone de la production d’un VAE est 50% plus élevée que celle d’un vélo classique mais reste largement inférieure à  celle d’une voiture. En effet la production d’une berline électrique est l’équivalent de la production de près de 52 vélos électriques ! Encore pire pour la production d’un SUV avec 13500 kg de CO2 rejeté ce qui équivaut à 79 VAE.

A l’usage, un vélo à assistance électrique ne consommera qu’environ 20 grammes de CO2 aux 100 km, contre 1000g pour un véhicule électrique de taille moyenne. En faisant un calcul rapide on peut constater qu’en roulant 700km on aura remboursé le coût en CO2 de la fabrication du vélo. Si on compare avec un véhicule thermique moyen, le vélo rejettera cette fois 550 fois moins de CO2, soit 11000g pour 100km et 14000g pour un SUV thermique.

Sur un an de trajet, à raison de 10 km par jour ouvré, un cycliste sur un vélo à assistance électrique émettra 224 kg de CO2 de moins qu’un automobiliste au volant d’un véhicule thermique.

Batterie : Vélo électrique vs Voiture électrique

Si on se base sur l’étude ci-dessus, on se rend compte que l’étape la plus polluante est celle de la "production", du moins pour les vélos et voitures électriques.

Cependant, la batterie d’un vélo électrique reste largement moins impactante sur l’environnement que celle d’une voiture.

En moyenne, la batterie d'un vélo électrique pèse 3 kilos, soit environ 100 fois moins que celle d'une voiture électrique. La marque Bosch a précisé que pour une batterie de voiture, il faut utiliser entre 5000 et 8000 cellules cylindriques de lithium, tandis que pour un vélo électrique récent, il en faut seulement entre 40 et 60. Pour donner un exemple, une batterie de Tesla Model S nécessite autant de cellules de lithium que 140 batteries de vélo électrique. Autrement dit, les batteries de vélo électrique ont un impact environ 140 fois moindre sur l'environnement que les batteries de voiture électrique. 

Une uniformisation à améliorer pour réduire encore plus l'impact carbone des VAE. 

A l'heure actuelle le VAE reste une des mobilités les moins impactantes sur l'environnement, même si des efforts supplémentaires sont nécessaires pour le réduire davantage. Selon Olivier Schneider, président de la FUB (fédération des usagers de la bicyclette), il existe des solutions pour y parvenir. Cependant, il souligne un problème majeur lié à l'entretien des moteurs et des batteries de VAE. Il explique que la raison en est le manque d'uniformité. Un vélo électrique dispose dans la majorité des cas d'un modèle de batterie et de moteur qui lui sont propres, ce qui rend difficile l'interchangeabilité ou le remplacement des pièces. 

Ce manque de souplesse des constructeurs freine l’émergence d’un marché de seconde main, qui serait pourtant l’une des façons de réduire plus encore l’impact environnemental des VAE, à l'image du vélo classique qui est quasiment modulable à l'infini. Rendre le VAE plus durable dans le temps en favorisant sa réparabilité est, pour le président de la FUB, le véritable défi écologique du véhicule pour les prochaines années.